Poètes disparus
J’aime parfois relire des grands poètes classiques.
Ah ces grands poètes maudits et romantiques, comme cet Alfred Musset qui en 1852 entre à l’académie française, mais c’est un homme usé par les abus de toutes sortes, dont l’alcoolisme.
Il meurt 5 ans plus tard (« j’ai perdu ma force et ma vie. Et mes amis et ma gaieté… ») dans l’indifférence générale.
Ah cet Alfred. Se serait-il douter qu’un jour il alimenterait des blogs de sa belle poésie ?
C’est que nous tentons tous de faire rimer amour toujours, même en sachant qu’il serait parfois plus juste de l’accorder avec vautour !
Mais que c’est beau les mots, tellement plus beau que nos émoticônes.
Mais voilà : nous devenons chaque jour un peu plus télévisuels et moins littéraires.
Enfin qu’importe. Pas de nostalgie. Ce n’est pas non plus un drame cette folle mutation.
J’aime changer de siècle. Mais parfois, quand on a rien à dire, rien à faire, rien à inventer… Dieu ce que les classiques peuvent alors parfois me consoler !!
Vive Alfred. Lol.
La vision.
Ami, notre père est le tien.
Je ne suis ni l’ange gardien,
Ni le mauvais destin des hommes.
Ceux que j’aime, je ne sais
De quel côté s’en vont leurs pas
Sur ce peu de fange où nous sommes.
Je ne suis ni dieu ni démon
Et tu m’as nommé par mon nom
Quand tu m’as appelé ton frère ;
Où tu vas j’y serai toujours,
Jusques au dernier de tes jours,
Où j’irai m’asseoir sur ta pierre.
Le ciel m’a confié ton cœur.
Quand tu seras dans la douleur,
Viens à moi sans inquiétude.
Je te suivrai sur le chemin ;
Mais je ne puis toucher ta main,
Ami, je suis la Solitude.