Ecole et homosexualité
Hier,en dialoguant encore avec un jeune gay, je me rendais à nouveau compte combien il reste difficile de quitter les vieux poncifs populaires, les anciens préjugés qui courent encore dans les toutes les couches de la population.
Je me disais : quelles responsabilités adultes avons-nous devant ces dépressions, cette dépréciation de soi (c’était terrible cette dépréciation chez ce jeune avec lequel je dialoguais).
Je n’ai aucun avenir, me disait-il, comme si l’homosexualité restait une menace, une honte, une existence forcément inaboutie. Faut-il que l’homosexualité ne puisse jamais se vivre avec bonheur ?
Que fait-on dans l’enseignement, là où le tabou demeure, alors qu’une permissivité relative a globalement évolué dans notre société ? Les familles sont parfois les foyers de préjugés, d'idées toutes faites et de tabous transmis par des origines culturelles ou sociales, des croyances qui nient l'homosexualité. Rares sont les parents qui se préparent à ce que leur enfant oriente ses sentiments affectifs vers l'homosexualité. Nul n'imagine un instant que l'enfant qu'il a mis au monde puisse devenir homosexuel. Les parents sont alors démunis pour affronter la réalité affective de leur enfant qu'ils aiment, leurs propres préjugés et leur méconnaissance. Il est urgent que les travailleurs sociaux, les éducateurs, et toutes les structures d'accueil de l'enfance les informent, les écoutent, et les soutiennent. Parallèlement, les enseignants, évoquant dans leurs cours l'homosexualité, là où nous ne devons plus faire l'impasse, permettraient de briser un tabou destructeur de personnalité. L’école peut être vecteur d’information sur la réalité des vécus des gais et lesbiennes... sans pour cela être taxée de prosélytisme.
Mik.