Ecole et homosexualité

Publié le par mik

Hier,en dialoguant encore avec un jeune gay, je me rendais à nouveau compte combien il reste difficile de quitter les vieux poncifs populaires, les anciens préjugés qui courent encore dans les toutes les couches de la population.
Je me disais : quelles responsabilités adultes avons-nous devant ces dépressions, cette dépréciation de soi (c’était  terrible cette dépréciation chez ce jeune avec lequel je dialoguais).
Je n’ai aucun avenir, me disait-il, comme si l’homosexualité restait une menace, une honte, une existence forcément inaboutie. Faut-il que l’homosexualité ne puisse jamais se vivre avec bonheur ?
Que fait-on dans l’enseignement, là où le tabou demeure, alors qu’une permissivité relative a globalement évolué dans notre société ? Les familles sont parfois les foyers de préjugés, d'idées toutes faites et de tabous transmis par des origines culturelles ou sociales, des croyances qui nient l'homosexualité. Rares sont les parents qui se préparent à ce que leur enfant oriente ses sentiments affectifs vers l'homosexualité. Nul n'imagine un instant que l'enfant qu'il a mis au monde puisse devenir homosexuel. Les parents sont alors démunis pour affronter la réalité affective de leur enfant qu'ils aiment, leurs propres préjugés et leur méconnaissance. Il est urgent que les travailleurs sociaux, les éducateurs, et toutes les structures d'accueil de l'enfance les informent, les écoutent, et les soutiennent. Parallèlement, les enseignants, évoquant dans leurs cours l'homosexualité, là où nous ne devons plus faire l'impasse, permettraient de briser un tabou destructeur de personnalité. L’école peut être vecteur d’information sur la réalité des vécus des gais et lesbiennes... sans pour cela être taxée de prosélytisme.
Mik.

Publié dans Gays.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
bonjour a toi.<br /> toujours cool de te lire a bientôt.
Répondre
U
Cher Mike, <br /> L'école a un problème avec tout ce qui concerne l'intimité : imagine les pressions que les parents feraient sentir aux enseignants qui oseraient parler d'homosexualité comme une manière de vivre. Imagine le sort du prof qui leur dirait simplement qu'ils peuvent choisir en individu responsable, à condition de ne pas se foutre en l'air, ce qui est un autre problème ? <br /> Je ne sais pas si tu as entendu, comme moi, l'émission "Quand les jeunes s'en mêlent" de samedi passé. On a tout entendu et son contraire. Au mieux, on confond un combat pour la dignité de tous avec la tolérance de certains... Et l'idée d'épanouissement personnel doit souvent céder le pas à un conformisme social... <br /> A bientôt.
Répondre
S
Et oui malgré tout le sujet est encore assez délicat et des amalgames existent encore… <br /> <br /> Bonne journée<br /> <br />
Répondre
M
Il est vrai que l'homosexualité est encore victime de préjugés, de clichés, etc. Mon avis est le suivant: la société n'est que le resultat de l'éducation que les parents donne à leurs enfant. Je pense qu'il est important de parler en famille de ces questions là, tout comme l'éducation sexuelle tout court. Il en va de même de l'Etat en général. Je suis assez confiante envers l'avenir et j'ai confiance en ma génération qui a reussi à soulever pas mal de tabous. Et je remarque aussi que beaucoup de gens ignorent que l'homosexualité était la norme dans la Grèce Antique, mais a été qualifiée de "contre-nature" par l'Eglise de Rome!
Répondre
P
Serais-je différente des autres ? Je ne sais pas, mais j'avoue que le bonheur de Florian est avant tout mon importance. Je me suis faite à l'idée dès sa niassance qu'il ne serait pas toujours à moi et qu'un jour il partirais faire sa vie ailleurs et cet ailleurs qu'il soit femme, homme ou même la religion. Mais c'est sa vie et je veux qu'elle soit la meilleure pour lui :o))
Répondre