Les enfants.
Hier, je regardais par hasard la photo de ma petite fille. Il est des moments ainsi où la mémoire rejette des parfums de bonheur. Je la revoyais triste sur cette première photo d’école, peu après la séparation des parents. Que d’épanouissement aujourd’hui acquis après le deuil d’un couple sans avenir.
Le visage trahit toujours le cœur.
Je me souvenais de l’annonce de sa naissance là dans cet endroit spécial où ma fille me disait : papa je suis venu t’annoncer une grande nouvelle.
Cette naissance correspondait à une nouvelle vie chez moi. Elle me donnait courage de regarder et de construire un autre avenir.
Je ne sais ce qu’elle pensera plus tard de ce papy un peu « spécial ». Pourra t’elle mesurer l’importance de sa venue, de ses sourires, de sa présence, de ce bébé que j’adorais garder, langer, biberonner parfois ?
Ah, ce petit lit, à côté du mien, où j’avais ce stress délicieux de poser le regard pour voir si ce bébé magnifique dormait bien, respirait. Que du bonheur. Cette confiance de ma fille m'en laissant de temps en temps la garde, quel cadeau !
Elle venait à un tournant de ma vie, peu après mon divorce et d’un choix de vie radicalement différent.
Elle est mon amour, ce rayon de soleil devant lequel mon coeur fond, garde sa sensibilité et son optimisme.
J’avais envie de vous confier cela.
Je me dis souvent que je ne regrette en rien de n’avoir pu épanouir plus tôt ma sexualité gay. Grâce à cette « tromperie » quelque part de moi-même et des autres, j’ai pu vraiment aimé une femme et avoir deux enfants merveilleux. Et aujourd’hui une petite-fille qui fait vivre, plus encore que mes minets, les battements d’un cœur donnant toujours priorité à l’affection profonde, hélas parfois trop silencieuse.
Mik.
P.S. Je tiens à préciser que les enfants sur photos ici ne sont pas ceux dont je parle, même si quelques traits de ressemblance!
Par discrétion, je préfère ne pas les montrer...