Insatisfaction
J’ai passé une bonne partie de ma vie dans une longue insatisfaction.
Il me fallait toujours quelque chose pour tenter de combler une espèce de vide que je ressentais.
Cela a pris bien des formes, du mysticisme religieux au simple « dévouement » social en passant par la politique…
Jamais, au contraire d’autres, je ne suis tombé dans la boulimie ou l’anorexie.
Peut-être me suis-je parfois engager pour combler ce vide dans une espèce de course au perfectionnisme dans le boulot et une espèce de course à la réussite sociale ?
Jamais je n’ai été tenté par des expériences « émotionnelles » à trouver dans la drogue.
Probablement ai-je tenté de le combler parfois par une consommation sexuelle que vous devinez ! Cela perdure encore mais dans un autre état d’esprit (du moins je l’espère).
Plus encore, me suis-je sans doute enfermé longtemps dans une espèce de narcissisme qui s’accommode si bien au monde du pouvoir et de l’argent…
J’ai cru tout un temps que mon bonheur résidait quand je pouvais me vanter de certaines réussites ou de succès professionnels.
Que de temps il m’aura fallu pour enfin enlever tout ce vernis qui donnait d’ailleurs une fausse image de moi.
Que de temps pour prendre conscience que j’avais pris un peu les autres comme des objets pour satisfaire mes propres besoins et ainsi ne point pouvoir bien les comprendre.
Voilà un peu mon parcours pour enfin arriver (ou tenter) de ne plus entrer dans cet engrenage infernal qui doit sans cesse rechercher l’approbation ou l’admiration des autres pour de toute façon se retrouver seul face à mon propre vide.
Oui, oui, je me sens mieux, même si je n’arrive pas bien à exprimer à haute voix mes sentiments. (Merci l’écriture). A soixante ans, ben voilà qui me fait plaisir…
Je n’ai plus en tout cas besoin de grandiloquence ou d’attitudes choquantes, bravaches pour faire illusion aux doutes profonds qui sont toujours en moi et qu’il me semble mieux admettre et gérer.
Voilà ma petite confession du jour… lol.
Mik.