Chômage des jeunes
J’ai écouté hier avec grand intérêt « à vous de juger » à ant2. Vaste débat sur l’emploi des jeunes.
Première réflexion : tout le monde semble croire à une adéquation entre demandes et offres d’emplois. Faux.
Deuxième réflexion : tout le monde parle de diplômes nécessaires et tout le monde s’accorde pour dire qu’ils ne répondent pas aux besoins des entreprises.
Troisième réflexion : le manque d’une formation de base (lecture, écriture, expression, analyse).
La complexité de nos sociétés, la mondialisation, le libéralisme de l’économie sont un fait et je crois peu à l’instauration d’une révolution qui changerait le mode de fonctionnement de nos sociétés de consommation.
L’égalité des chances est une vaste escroquerie politique.
Si je reste opposé à la loi du plus fort et adhère aux politiques de solidarités, je sais que cela reste une utopie. Faut pourtant s’y accrocher si nous voulons éviter la violence.
Moi, je crois avant tout à une réforme qui tienne compte de la nécessaire formation de base et qui, peu importe la matière choisie, apporte aux jeunes la capacité du changement et de l’adaptation. Revenir à cette formation fondamentale qui aide non seulement à se « vendre », mais qui aide aussi à la polyvalence.
Je reste effrayé de constater le nombre important de jeunes ne sachant pas s’exprimer.
J’ai vu et entendu hier d’autres, rêvant d’une autre société et osant contester des mesures politiques.
La spécialisation nécessaire a bâclé le socle commun d’une formation nécessaire.
La meilleure compétence à acquérir reste le sens de la synthèse, de la recherche, de la compréhension du langage, autant et bien plus que des connaissances techniques qui évoluent très vite. Jamais, par exemple, nous n’avons eu une source de documentation aussi importante et accessible à tous qu’est internet.
Encore faut-il que le jeune puisse avoir la formation de base, la motivation, pour trouver, sélectionner, synthétiser et surtout comprendre ce trop plein d’information.
Ce que j’ai vu et entendu hier m’a convaincu de deux choses : Les jeunes en veulent encore, quoique l’on pense. Ils ont des valeurs et espère une société plus juste.
Les jeunes doivent être mieux écoutés, mais aussi plus sollicités pour élargir leur sens critique.
Je continue en tout cas à croire à la nécessité des échanges intergénérationnelles qui soient autres que des dictas moraux, culturels, politiques.
Et si je suis pour des responsables politiques osant avoir des idées et des mesures peu populaires, encore faut-il qu’ils puissent convaincre.
Visiblement le gouvernement français n’a pu convaincre. Quand la force de la rue devient si importante, la démocratie veut et exige qu’il faut, si pas démissionner, au moins retirer une loi qui mobilise actuellement autant de contestation.
Mik.