Enfance violée (4). suite et fin.
Je vous ai livré cet épisode intime de ma vie, certain de n’être pas le seul à avoir été victime de ce genre d’agression.
Le prêtre en question fut arrêté quelques années plus tard et condamné à une peine de prison durant un temps que j’ignore. D’autres victimes avaient, elles, osé parler.
J’ai revu ce prêtre vers l’âge de 20 ans, par hasard. Nous avons un peu parlé de tout, sauf de ce qui s’était passé sexuellement.
Bien plus tard, voilà une dizaine d’années, j’ai voulu connaître son adresse. L’évêché se montra réticent et prudent, mais finit par me la donner.
Je lui écrivis, lui demandant la reconnaissance des faits et s’il le jugeait utile sa demande de pardon.
J'ai reçu cette lettre, courte mais sincère et avouant ignorer encore tout le mal causé.
J’ai accordé le pardon demandé. Cela me semblait utile pour enfin fermer définitivement la page de cette tranche de vie d’enfance violée.
Encore aujourd’hui, je mesure assez mal le traumatisme de cette agression qui dura quelques années et ses conséquences.
Je voudrais simplement dédramatiser celle-ci et dire à tous ceux et à toutes celles, victimes de ce genre d’individu, qu’il y a moyen de vraiment tourner la page, même si le passé ne se gomme jamais. La preuve en est le fait que j’ai ressorti cet épisode et le besoin parfois encore d’en parler.
Il est toujours salutaire d’oser mettre des mots sur ce qui est au plus profond de nous comme souffrance ou bonheur. C’est la meilleure des thérapies.
Merci de vos commentaires.
Mik.